Gold essaye de moderniser le vieux mythe américain des chercheurs d'or avec un thriller financier jonglant entre back-offices de Wall Street et jungle indonésienne. Le scénario à rebondissements s'amuse à présenter le héros de l'histoire, Kenny Welles (interprété par Matthew McConaughey), tantôt comme un nostalgique des grandes découvertes dopé à l'illusion du succès, tantôt comme un stratège sûr de faire parler de lui dans les arcanes de la finance.
Le rêve américain, rêve de fortune mais aussi rêve d'une société égalitaire, penche surtout ici pour les espoirs de richesse délirants que suscite la découverte potentielle du fameux métal. Le réalisateur Stephen Gaghan prend plaisir à se focaliser sur ce sentiment d'ivresse. Contrairement au Loup de Wall Street de Scorsese, il ne s'attarde pas sur la liste des excès occasionnés par la drogue du dollar. Il se contente d'effleurer les chances de succès ou de déception personnelle qu'une réussite éventuelle apporterait à son héros.
Le film ne se prend donc pas véritablement au sérieux, comme s'il voulait caricaturer l'Amérique de Donald Trump, celle des entrepreneurs. Il y fait d'ailleurs une allusion explicite. Il vise cette partie de l'Amérique faite de joueurs de poker imprévisibles prêts à jeter vie et famille sur le tapis du hasard, juste pour la passion de la gagne. Mais quoique l'on pense de Trump, ses effets de manche et son arrogance semblent procéder du comportement provocateur autant que d'un fait culturel propre à l'héritage américain dans son ensemble.
Au final Gold recycle beaucoup de concepts éculés : la soif de richesse comme exutoire supposé à la misère, le spectre inévitable de l'échec autour de l'argent facile, l'impuissance de l'économie libérale à conjurer la naissance de caïds de la finance... Une impression de déjà ressenti plane sur cette affaire de néocolonialisme grégaire suscité par le plaisir de posséder.
Gold essaye de moderniser le vieux mythe américain des chercheurs d'or avec un thriller financier jonglant entre back-offices de Wall Street et jungle indonésienne. Le scénario à rebondissements s'amuse à présenter le héros de l'histoire, Kenny Welles (interprété par Matthew McConaughey), tantôt comme un nostalgique des grandes découvertes dopé à l'illusion du succès, tantôt comme un stratège sûr de faire parler de lui dans les arcanes de la finance.
Le rêve américain, rêve de fortune mais aussi rêve d'une société égalitaire, penche surtout ici pour les espoirs de richesse délirants que suscite la découverte potentielle du fameux métal. Le réalisateur Stephen Gaghan prend plaisir à se focaliser sur ce sentiment d'ivresse. Contrairement au Loup de Wall Street de Scorsese, il ne s'attarde pas sur la liste des excès occasionnés par la drogue du dollar. Il se contente d'effleurer les chances de succès ou de déception personnelle qu'une réussite éventuelle apporterait à son héros.
Le film ne se prend donc pas véritablement au sérieux, comme s'il voulait caricaturer l'Amérique de Donald Trump, celle des entrepreneurs. Il y fait d'ailleurs une allusion explicite. Il vise cette partie de l'Amérique faite de joueurs de poker imprévisibles prêts à jeter vie et famille sur le tapis du hasard, juste pour la passion de la gagne. Mais quoique l'on pense de Trump, ses effets de manche et son arrogance semblent procéder du comportement provocateur autant que d'un fait culturel propre à l'héritage américain dans son ensemble.
Au final Gold recycle beaucoup de concepts éculés : la soif de richesse comme exutoire supposé à la misère, le spectre inévitable de l'échec autour de l'argent facile, l'impuissance de l'économie libérale à conjurer la naissance de caïds de la finance... Une impression de déjà ressenti plane sur cette affaire de néocolonialisme grégaire suscité par le plaisir de posséder.