Après Pour elle, dans lequel il mettait en scène Vincent Lindon, et A bout portant, dont le rôle était taillé pour Gilles Lellouche, Fred Cavayé décide de s'amuser à réunir les deux protagonistes (ou plus tôt les deux caractères, car les personnages ne sont pas les mêmes) dans un troisième opus dont l'idée est originellement celle d'Olivier Marshall : Mea Culpa.
Ce réalisateur ayant une authentique personnalité créative (qu'on aime ou pas, peu importe), ses films ne sont jamais inintéressants. On y retrouve la "Cavayé touch", dans la liberté des prises de vue (cadrages obliques, focales taquines), dans l'utilisation des couleurs (très saturées alors que dans les précédentes oeuvres, c'était le contraire), dans la précision des caractères et l'importance de l'action (on échappe aux lenteurs nauséeuses du cinéma français).
Pourtant, tout n'est pas rose. Quand l'action n'est pas là, le spectateur a davantage de temps de s'apesantir sur les subtilités de la réalisation qui devient, involontairement peut-être, "crâneuse" ! Dans le feu de l'action et du rythme, on apprécie le savoir-faire de Fred Cavayé parce que la technique s'efface devant sa finalité. Mais dès que l'action ralentit (ce qui est le cas dans la première partie du film), on s'ennuie...
C'est très dommage parce que ce réalisateur deviendra certainement une des références du cinéma français.
D'un point de vue éthique on peut dire que le film tourne surtout autour de Vincent Lindon, qui campe un policier mystérieux et solitaire, un de ces sangliers blessés que ni le travail ni la famille ne parviennent à canaliser, un croisement entre Bebel et Clint.
Celui-ci est donc un père de famille déplorable, qui tient pourtant à son fils comme à la prunelle de ses yeux et va s'embarquer dans cette histoire avec une fougue égale à ses insuffisances paternelles.
De son côté, Gilles Lelouche incarne un policier plus sympathique mais chargé d'un secret qui le ronge (sorte de McGuffy dans l'intrigue très pertinent mais assez mal amené : il aurait fallu faire peser le poids du remords bien plus fortement dès les premières images pour susciter le questionnement chez le spectateur).
Le film étant principalement d'action, les questions morales ne sont pas particulièrement creusées, mais mis à part le premier tiers du métrage (trop lent), le tout est globalement très fouillé, intelligemment mené, réaliste et capable de faire passer un bon moment.
Après Pour elle, dans lequel il mettait en scène Vincent Lindon, et A bout portant, dont le rôle était taillé pour Gilles Lellouche, Fred Cavayé décide de s'amuser à réunir les deux protagonistes (ou plus tôt les deux caractères, car les personnages ne sont pas les mêmes) dans un troisième opus dont l'idée est originellement celle d'Olivier Marshall : Mea Culpa.
Ce réalisateur ayant une authentique personnalité créative (qu'on aime ou pas, peu importe), ses films ne sont jamais inintéressants. On y retrouve la "Cavayé touch", dans la liberté des prises de vue (cadrages obliques, focales taquines), dans l'utilisation des couleurs (très saturées alors que dans les précédentes oeuvres, c'était le contraire), dans la précision des caractères et l'importance de l'action (on échappe aux lenteurs nauséeuses du cinéma français).
Pourtant, tout n'est pas rose. Quand l'action n'est pas là, le spectateur a davantage de temps de s'apesantir sur les subtilités de la réalisation qui devient, involontairement peut-être, "crâneuse" ! Dans le feu de l'action et du rythme, on apprécie le savoir-faire de Fred Cavayé parce que la technique s'efface devant sa finalité. Mais dès que l'action ralentit (ce qui est le cas dans la première partie du film), on s'ennuie...
C'est très dommage parce que ce réalisateur deviendra certainement une des références du cinéma français.
D'un point de vue éthique on peut dire que le film tourne surtout autour de Vincent Lindon, qui campe un policier mystérieux et solitaire, un de ces sangliers blessés que ni le travail ni la famille ne parviennent à canaliser, un croisement entre Bebel et Clint.
Celui-ci est donc un père de famille déplorable, qui tient pourtant à son fils comme à la prunelle de ses yeux et va s'embarquer dans cette histoire avec une fougue égale à ses insuffisances paternelles.
De son côté, Gilles Lelouche incarne un policier plus sympathique mais chargé d'un secret qui le ronge (sorte de McGuffy dans l'intrigue très pertinent mais assez mal amené : il aurait fallu faire peser le poids du remords bien plus fortement dès les premières images pour susciter le questionnement chez le spectateur).
Le film étant principalement d'action, les questions morales ne sont pas particulièrement creusées, mais mis à part le premier tiers du métrage (trop lent), le tout est globalement très fouillé, intelligemment mené, réaliste et capable de faire passer un bon moment.